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(2) SALAFISME: Jihad

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Dans le billet précédent nous avons vu que ce qui caractérise le salafisme, c’est son interprétation littérale et étroite de l’Islam, et aussi qu’il est composé d’islamistes et du jihad. C’est ce dernier groupe qui retient mon attention aujourd’hui.

En arabe jihad signifie “s’efforcer de, lutter, combattre”, et le Coran exhorte les musulmans à “faire un effort dans la voie d’Allah”. Il s’agit donc d’un effort psychologique, d’une lutte spirituelle (“combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société”).

Le sens le plus connu du mot jihad est se battre, lutter, cependant ici on ne se bat plus contre une difficulté intérieure, mais contre un ennemi extérieur (des non-musulmans ou des musulmans considérés comme hérétiques). Il faut savoir que le droit musulman prévoit qu’une lutte armée (ou guerre sainte), sans être une des obligations de l’Islam, peut parfois être menée contre des infidèles. Les conflits entre sunnites et chiites en sont peut-être un exemple. Pour le jihad cependant la lutte armée est une obligation et un devoir (voir plus loin).

Cela peut expliquer, mais ne justifie en rien l’action du jihad islamique qui, je le rappelle, est placé sur la liste officielle des organisations terroristes. En fait, il n’existe pas UN groupe de jihad islamique, mais de nombreux groupuscules (dont le plus connu est Al Qaeda). Le jihad est parfois appelé terrorisme islamique en référence à la violence de son action car c’est prétendument au nom de l’Islam qu’il perpètre ses crimes (même si ses actions sont condamnées par les autorités religieuses musulmanes). Le jihad islamique a ses mosquées et ses imams, qui répandent généreusement leur interprétation étroite et bornée du Coran: “L’entraînement militaire est une obligation islamique, et non une option facultative”. 

…D’après le verset ci-dessus  («… Et préparez contre eux tout le pouvoir …»), l'entraînement militaire est une obligation en Islam pour tous les musulmans mâles, sains, et matures, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils étudient ou qu’ils travaillent, et qu’ils vivent dans un pays musulman ou non. Le Messager d’Allah (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) a expliqué la signification du terme «puissance» du verset ci-dessus dans un sermon du vendredi en disant que le terme puissance signifiait le tir…

… Le Messager d’Allah (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) a dit: «Quiconque meurt sans avoir combattu, et sans avoir eu dans son cœur l’intention sincère de combattre, meurt avec une branche de l’hypocrisie.» [Sahih Al-Boukhari]…

…L’entraînement aux armes a feu diffère d’un pays a l’autre. Dans certains pays, la possession d’armes à feu par le public est illégale, dans d’autres non. Dans certains pays du monde, notamment aux Etats-Unis, des entraînements aux armes à feu sont accessibles à tous. Si possible on peut s’inscrire dans un club de tir et se rendre régulièrement au champ de tir. Aux USA il y a aussi des cours d’utilisation d’armes à feu, en sessions de un jour à deux semaines ou plus. Ces cours sont bons mais chers. Certains d’entre eux ne sont ouverts qu’aux agents de sécurité mais en général ils sont ouverts à tous. Il est préférable d’aller à ces cours par deux ou seul. Quand vous allez à ce genre de cours, ne l’annoncez pas publiquement. Trouvez-en un, réservez votre place, allez-y, apprenez, rentrez à la maison et gardez tous cela pour vous. Quand vous êtes au cours, gardez vos opinions pour vous, ne discutez et ne débattez de vos idées avec personne, n’y prêchez pas l’Islam et faites la Salat en secret. Vous y allez pour vous entraîner pour le Jihad, et non pas pour y appeler les gens a l’Islam.

On apprend beaucoup du jihad en examinant des exemples de terrorisme islamique. Il y a le cas récent de Mohamed Merah, ce jeune homme de 23 ans, né en France (mais issu d’une famille algérienne) qui a été trouvé  responsable des tueries de Toulouse et de Montauban. Son profil psychologique nous laisse entrevoir un jeune homme vulnérable, fragile affectivement, anxieux, mais sans trouble pathologique et un historique de délinquance depuis l’âge de 14 ans; des parents divorcés alors qu’il était très jeune, élevé difficilement par sa mère jusqu’à l’âge de 6 ans, puis des familles d’accueil (5 en tout): on comprend qu’il se révolte contre le monde, qu’il rend responsable de ses malheurs; bref, une excellente recrue possible pour le jihad.

Que s’est-il donc passé pour que ce jeune homme au sourire angélique devienne le tueur dur et froid que l’on connaît? Quelles sont les forces qui l’ont façonné, motivé?  On sait que, sans être très religieux, il fréquentait assidument une mosquée. Alors QUI est l’imam qui l’a endoctriné? QUI a attisé sa haine de l’occidental et du juif? Voilà qui serait intéressant de savoir. Bien sûr qu’il est responsable des tueries de Toulouse et de Montauban, et il est mort comme un rat: dans son trou. Mais s’il faisait partie du jihad islamique, c’est que quelqu’un l’a recruté, non? QUI? Le VRAI RESPONSABLE, c’est  l’imam salafiste qui l’a recruté, puis encouragé dans son action criminelle.

Ultimement, on sait que si quelque chose veut voir le jour –n’importe quoi, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre. TOUJOURS. Les salafistes sont de ceux qui sont contre: ce n’est pas une unification de l’humanité qu’ils veulent, mais une suprématie musulmane sur toutes les religions (les islamistes par la prédication, le jihad par l’action violente): évidemment, c’est une idéologie rétrograde qui n’a AUCUNE chance de réussir. Mais à quoi cette idéologie dit-elle non? Puisque le salafisme déteste tout ce qui est évolution, et préfère vivre dans le passé (Mahomet), il n’est pas difficile de voir que ce à quoi il dit non, c’est à l’ÉVOLUTION même, tout simplement.

Reste à savoir ce que l’évolution nous réserve pour l’avenir. On sait que l’évolution c’est quelque chose qui “évolutionne” par définition, c.a.d. qui VA TOUJOURS DE L’AVANT (puisque le salafisme ne croit pas à l’évolution, je l’invite à relire Charles Darwin). Donc l’évolution ne retourne pas au 7e siècle (époque de Mahomet), et l’humanité ne sera pas musulmane.

De nos jours, l’humanité vit une période de transition qui doit l’amener à l’âge adulte (comme l’adolescence, c’est une période ingrate; mais un adolescent ne reste pas toujours un adolescent: un jour il devient adulte); sous prétexte qu’il ne voit pas cet âge adulte, le salafisme  voudrait que l’humanité retourne à l’enfance.

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(1) SALAFISME: Islamisme

Mahommet

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Bien que l’Islam désigne une des grandes religions du monde, depuis quelques dizaines d’années ce mot a pris une connotation qu’il n’avait jamais eu auparavant (surtout pour nous, Occidentaux), et on pense tout de suite aux islamistes et au jihad, tous deux étant des SALAFI, c.a.d. des fondamentalistes musulmans (de salaf, ancêtre, prédécesseur).

Wikipédia nous apprend que “Le salafisme est un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam des origines, fondé sur le Coran et la Sunna” (Sunna: textes sacrés racontant les actes et paroles de Mahomet). Chez nous il y a bien des fondamentalistes chrétiens, non? Eh bien nous n’avons pas le monopole du “racisme religieux”: l’Islam a le droit d’avoir des fondamentalistes aussi.

Il faut dire que chez nous les fondamentalistes sont bien  tranquilles dans leur coin et on entend rarement parler d’eux.  Il y a aussi les Témoins de Jéhovah*  qui ont une interprétation littérale de la bible; mais ils ne sont pas bien dangereux avec leurs visites à domicile et leurs journaux (Réveillez-vous et La tour de garde). En fait l’Occident n’a pas un historique de racisme (sauf de rares groupes de suprémacistes blancs*).

Wikipédia décrit les Témoins de Jéhova comme un “mouvement religieux millénariste et restaurationniste se réclamant du christianisme”. Ils se distinguent des autres Chrétiens par leur interprétation littérale de la bible.

Le suprémacisme blanc (ou suprématie blanche) est la croyance, et l'essence de la croyance, fondée sur l'idée de la supériorité des blancs par rapport aux autres races humaines” (Wikipédia).

Dans les pays musulmans par contre, les salafistes sont partout dans la société, mêlés aux musulmans “normaux”: des gens très religieux qui prônent le retour aux sources. Que penseriez-vous de quelqu’un qui dirait qu’à moins d’être chrétien vous n’avez pas vraiment de valeur pour le monde? Eh bien les salafistes sont si convaincus de la primauté de l’Islam sur les autres religions, qu’ils aimeraient que le monde entier soit musulman.

En gros, disons que les islamistes sont des musulmans extrémistes qui mettent en pratique à la lettre les enseignements d’un monsieur du 7e siècle qui s’appelait Mahomet, et que le jihad a pour objectif final la suprématie de l’Islam sur les autres religions –surtout celle des chrétiens (on dirait qu’ils sont restés bloqué au temps des Croisades du moyen-âge, quand les pays se faisaient la guerre). Bref, les salafistes sont des gens qui refusent d’évoluer tout en vivant dans un monde en constante évolution.

Le salafisme n’est pas un mouvement structuré; c’est plutôt une mouvance composée de musulmans traditionnalistes (qu’on appelle ISLAMISTES) et du JIHAD. Dans ce billet, je ne parle que de l’islamisme, cette idéologie religieuse à saveur musulmane.

Par un retour aux “pieux prédécesseurs” comme Mahomet et ses disciples, les islamistes se considèrent comme de vrais musulmans, tandis que les “musulmans ordinaires” ont une vision trop humaine des révélations de Mahomet, ce qui les éloigne du véritable message divin (selon eux); bien sûr, ils rejettent catégoriquement toute idée de laïcité et de démocratie, ainsi que tout ce qui porte la trace de “l’Occidental infidèle à la volonté de Dieu”. Par une interprétation littérale du Coran et de la sunna, les islamistes se disent fidèles à Dieu (y compris dans leur façon de s'habiller ou de manger).

Les islamistes ont une stratégie de "ré-islamisation" des sociétés musulmanes par une prédication non violente et s’opposent donc à l’action politique violente du jihad; en fait, ils entendent régénérer les sociétés musulmanes par la diffusion d'une foi littérale qui doit leur donner la suprématie dans le monde.

Dans le monde musulman moderne, cette tendance salafiste est fortement critiquée car les islamistes font preuve d’une compréhension étroite et littérale du Coran et de la Sunna qui ne tient pas compte du contexte de l’époque ni de l’esprit de ces textes.

 

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(4) un monde plus vrai

VBB

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La spiritualité dit depuis longtemps que “le monde est illusion” (ça veut dire qu’il n’est pas comme nous le percevons), et la science, plus prudente et plus lente dans son mouvement (mais aussi plus précise) s’est récemment aperçue de cela aussi: “L’observateur influe sur la chose observée” (Hubert Reeves).

En d’autres mots, l’Homme ne voit pas le monde tel qu’il est; le simple fait de le regarder change subtilement la façon dont celui-ci lui apparaît (tout se passe comme si sa faculté mentale agissait comme un filtre qui ne lui montre qu’une réalité très humaine et pas la réalité telle qu’elle est  vraiment). Ce n’est rien de nouveau: un chat ne voit pas le monde tel qu’il est vraiment non plus, mais seulement un monde très félin, et un Homme ne voit pas le monde directement, mais à travers son mental (on ne voit QUE le monde tel que vu par le mental); ça toujours été comme ça, ce qui est nouveau, c’est qu’aujourd’hui l’Homme s’en aperçoit (ce qui peut potentiellement lui donner accès à une réalité plus vaste, moins limitée).

ET C’EST BON SIGNE: c’est très prometteur pour son avenir. Pour pouvoir trouver la solution à un problème (ce qui nous permettra de progresser) il faut d’abord avoir un problème à résoudre (élémentaire, non?). Or, pendant des milliers d’années le mental de l’Homme n’était pas un problème pour lui, au contraire c’était une faculté inouïe très apte à résoudre des problèmes de toutes sortes. En fait, au cours des siècles, cette “faculté inouïe” a été très utile pour faire de ce monde ce qu’il est: notre monde a été élaboré peu à peu, au cours des siècles, par cette MERVEILLEUSE FACULTÉ dont nous sommes si fiers: le mental.

De nos jours tout le monde peut constater le résultat de l’action de cette “merveilleuse faculté”, IMPOSSIBLE de ne pas le voir: pollutions de toutes sortes (industrielle, marées noires, de l’air, de l’eau, lumineuse, sonore), nombreuses espèces animales en danger ou en voie d’extinction: ce que l’Homme* touche est catastrophique (y compris sa dangereuse activité nucléaire qui produit des tonnes de déchets extrêmement nocifs/toxiques pour lui-même). La nature même (qui a été semblable à elle-même pendant des centaines de milliers d’années) réagit fortement à l’activité humaine: le climat est perturbé, les saisons sont chamboulées, les catastrophes naturelles (qui ont toujours existé) se multiplient à un rythme accéléré.

* L’Homme, cet éternel améliorateur de la Nature, pense  (= activité du mental)  que s’il ne s’en mêle pas,  les choses ne seront pas bien faites (ou plutôt pas aussi bien que lui PENSE qu’elles devraient être); tout ça parce qu’il est INCAPABLE de voir que la Nature est DÉJÀ parfaite.

Tout cela est le résultat de l’action du mental de l’Homme: ce n’est que depuis peu que nous pouvons tous constater les conséquences néfastes que l’Homme a sur la Nature; c’est un constat d’échec (c.a.d. que MAINTENANT nous pouvons le voir). Autrement dit, une majorité d’entre nous a perdu ses illusions et est forcée de constater que le mental N’EST PAS un gage de bonheur pour l’humanité, bien au contraire; mais ça ne veut pas du tout dire que le mental est inutile et qu’il faille s’en débarrasser. Il est très utile, mais pas pour rendre l’Homme heureux: là il vaut zéro (pas tout à fait mais presque). Le fait que nous constations la faillite du mental à cet égard n’est en aucun cas une preuve d’incapacité de sa part, mais d’ignorance. Et puisqu’il n’est pas ignorant par nature, pourquoi fait-il des erreurs alors?  Simple, à cause de son jeune âge (il n’a que 3-4 millions d’années alors que la Terre en a 4,5 milliards). Un enfant aussi fait des erreurs (et même des mauvais coups) en grandissant: c’est ainsi qu’il apprend, c’est donc NORMAL, et ce n’est pas parce qu’il commet des erreurs en grandissant qu’il ne deviendra pas un adulte splendide. De même, on doit s’attendre à ce que l’humanité-enfant dans sa croissance fasse des erreurs, mais ça ne l’empêchera pas de devenir une remarquable humanité-adulte.

Dans sa croissance l’humanité traverse présentement une sorte de crise d’adolescence, un bref déséquilibre temporaire entre la longue période insouciante de son enfance et la période, longue aussi mais plus heureuse, d’une humanité-adulte. Ce qui a caractérisé l’être humain jusqu’à maintenant, c’est qu’il était esclave* de son intelligence/mental; dans une humanité-adulte, le mental aura trouvé sa place dans la boîte à outils de l’Homme. C’est MAINTENANT le difficile car, d’un côté il est convaincu de la supériorité de son intelligence, et de l’autre il constate que celle-ci a un effet pervers sur la Nature/Terre.

*  Comment peut-on être ESCLAVE du mental?  Simple (sauf pour le mental bien sûr):  si on essaie d’arrêter de penser, on s’aperçoit qu’on ne peut pas: on n’est donc pas le maître; comme un véritable moulin, le mental moud des pensées du matin jusqu’au soir, tous les jours, de notre naissance à notre mort, et nous n’avons AUCUN CONTRÔLE sur cela (à moins de suivre une patiente discipline spirituelle pour acquérir le SILENCE MENTAL).

Rien de ce qui existe n’est inutile. Le mental est simplement utilisé pour ce qu’il ne peut pas faire: pour autre chose, il est très capable (“Le mental est un bon serviteur mais un mauvais maître”).

Toute notre organisation sociale est basée sur les apparences (= une sorte de masque qui nous empêche de voir la RÉALITÉ/VÉRITÉ qui est derrière). Un important billet (“Mental” et “mentir”) dit que nous avons avantage à aller au-delà du mental (pas le détruire et nous dé-mentaliser, mais aller au-delà: ÉVOLUER, PROGRESSER). Nous y gagnons des aptitudes inouïes (que le mental appelle des “pouvoirs” car lui peut très peu) qui sont tout à fait naturelles (sauf pour le mental bien sûr). La façon même dont notre société est organisée NOUS EMPÊCHE DE VOIR LA RÉALITÉ, ce qui fait que même quelqu’un qui veut bien faire doit mentir s’il veut continuer à agir. Par exemple:

  • Le gouvernement

Les “élus” administrent des gens qui sont à droite ET  des gens qui sont à gauche (politiquement);  alors ils n’ont pas le choix de MENTIR pour plaire aux uns et aux autres, et n’importe quel gouvernement sait que, quelle que soit la loi proposée, il y aura des opposants et des gens en faveur, alors s’ils veulent agir, il n’a pas le choix de MENTIR.

  • La justice

En  cour  l’avocat  de  la  poursuite  essaie  de  démontrer  qu’un homme  est coupable,  alors que l’avocat de la défense tente de prouver qu’il est innocent; mais DANS LA RÉALITÉ personne n’est tout blanc ou tout noir. Et on appelle cela JUSTICE!

    • Tous les étudiants en droit connaissent cet exercice: dans un premier temps il s’agit de prouver qu’un homme qui a fait UN ACTE QUELCONQUE est coupable, puis dans un deuxième temps de prouver que le même Homme, ayant fait la même chose, est innocent. Évidemment pour trouver la vérité, ça vaut zéro, mais ça donne une souplesse mentale remarquable. Plus tard, “dans la vraie vie”, ce n’est pas l’avocat qui dit vrai qui gagne, mais celui qui est le plus habile à dire les… parole, parole (comme chantait Dalida) les plus convaincantes.

Donc, si tu voles ton voisin ce n’est pas très grave, du moment que tu peux te payer un bon avocat! C’est là où on voit le plus que MENTAL et MENTIR sont très proches étymologiquement.

  • Le système économique et financier

On connaît  le dicton  “On récolte ce qu’on a semé”.  Économiquement et financièrement  cela se traduit par: “Si tu veux que ça rapporte il faut investir”. Celui qui a investi fait des profits, et comme il a fait des profits, il a plus de moyens pour investir à nouveau et cela lui rapportera encore plus de profits, etc. C’est ainsi que les riches deviennent plus riches, et que les pauvres (ceux qui n’ont rien à investir) deviennent plus pauvres; ainsi l’écart entre riches et pauvres ne cesse de s’accroître. C’est vrai pour les individus comme pour les pays (l’Occident et le Tiers-monde, par exemple).

Tout cela encourage le FAVORITISME et la CORRUPTION; et je ne dis rien des manipulateurs, voleurs “à cravate” et fraudeurs. Dans un système qui favorise les valeurs individualistes, l’identité de chacun est archi-importante; et comme il y a de plus en plus de vols d’identité, on voit que le système est rongé à la base. En fait c’est TOUT le sytème social actuel qui est obsolète: il doit être remplacé par quelque chose de mieux (pas amélioré: REMPLACÉ).

Quelle conclusion pouvons-nous en tirer?

    1. Nous ne connaissons pas la RÉALITÉ (des personnes, des choses), mais seulement une APPARENCE de réalité. Attention, c’est grave: je ne vois JAMAIS Monique comme elle est vraiment: son APPARENCE m’empêche de la voir telle qu’elle est, et 10 personnes verront 10 Monique différentes.
    2. Puisque le mental est INCAPABLE de nous montrer les choses et les êtres tels qu’ils sont en réalité, nous avons avantage à rechercher quelque chose qui le peut (et si l’on cherche vraiment, on est SÛR de trouver).

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(3) Le “vrai” mensonge

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Dans le billet précédent, nous avons vu que ce qui est primordial pour chacun de nous c’est d’être heureux*, pas de mentir ou dire la vérité, ce qui ne veut nullement dire que l’on doive se complaire dans le mensonge.
 
 
*  En fait ce qui est primordial pour nous,  c’est être aimé  (estimé, apprécié, utile, etc.).  Mais pourquoi est-il si important pour nous d’être aimé? Parce que si personne ne nous aime, nous ne pouvons pas être HEUREUX.
 
 
Pour pouvoir vaincre un obstacle, il faut d’abord le connaitre. Si nous ne mentions jamais, comment pourrions-nous savoir que le mensonge ne mène pas au bonheur? Il est donc NORMAL de mentir. Mais un mensonge en attire un autre: on commence par dire un petit mensonge, puis un autre pour justifier le premier, etc., et bientôt notre vie est un énorme mensonge, difficile à gérer, qui complique notre vie et nous éloigne toujours plus du bonheur.
 
 
Par contre, on s’aperçoit qu’avec la vérité, notre vie est beaucoup plus simple: comme on n’a rien à prouver à personne, on peut être soi-même. Tout se passe comme si en étant soi-même, on chemine vers le bonheur, et qu’en prétendant être quelqu’un qu’on n’est pas on s’éloigne toujours plus du bonheur. Mais pour savoir cela il faut avoir expérimenté les deux (le mensonge et la vérité). Ce qui me fait dire que pour être pleinement heureux, il est important de savoir ce qui est vrai ET ce qui est faux (si dans le désert l’oasis que je vois  est un mirage, je ne pourrai pas m’y désaltérer; il est donc essentiel que je sache que ce n’est qu’un mirage).
 
 
Donc le mensonge nous EMPÊCHE d’être pleinement heureux; on peut être alors tenté de raisonner que pour être heureux, il suffit de toujours dire la vérité. C’EST MAL VU (et donc mal compris). On sait que “Toute vérité n’est pas bonne à dire” et qu’il est impossible de vivre dans la société en ne disant que la vérité. C’est vrai socialement, et uniquement parce que nous vivons dans les APPARENCES et pas dans la RÉALITÉ. Pour la réalité, la vérité est TOUJOURS la chose la plus désirable (Socrate disait  que “CE QUI EST VRAI REND HEUREUX”). Mais mensonge et vérité ne sont pas des quantités fixes: comme tout est relatif, la même chose peut très bien être BONNE un jour et être MAUVAISE 10,000 ans plus tard (en d’autres mots, une mauvaise chose aujourd’hui peut très bien avoir déjà été bonne). À mesure que nous évoluons, notre
définition du mensonge et de la vérité évoluent aussi.
 
 
Et puisque la vérité est importante, elle ne devrait pas être bien difficile à trouver (sauf pour le mental bien sûr, car il n’est pas fait pour cela*): elle est PARTOUT, il n’y a qu’à ôter ce qui nous empêche de la voir, c’est tout. Il n’est pas nécessaire de connaître LA VÉRITÉ TOTALE, ABSOLUE ET INFINIE (= Dieu) pour être heureux, mais chacun doit pouvoir trouver la vérité de son être, celle qui l’accepte à 100% et l’aime sans condition, qui qu’il soit (tout comme un parent AIME son enfant INCONDITIONNELLEMENT).


* Le mental est excellent pour analyser/évaluer une situation, mais pour connaître sa valeur, il est pitoyable: il ne connaît que la valeur qu’elle a POUR LUI.
 
 
Il est difficile d’expliquer la différence entre mensonge “social” et “vrai” mensonge à quelqu’un qui vit dans les APPARENCES. C’est comme tenter d’expliquer un concept de la 3e dimension à des personnes de la 2e dimension. Il faudrait un AUTRE langage. Supposons que la RÉALITÉ (des êtres, des choses, du monde) soit dans la 3e dimension, les êtres de la 2e dimension sont alors dans l’impossibilité de la voir/connaître; tout ce qu’ils peuvent voir c’est une ombre ou une image déformée de cette réalité: c’est ce qu’on appelle une APPARENCE de réalité (tout à fait comme si on voyait le masque mais pas le visage sur lequel il est plaqué, et qu’en plus on croie que le masque est la RÉALITÉ; il y a même des gens qui nient que le visage existe –pour eux il n’y a que le masque).


Par exemple,  nous sommes absolument convaincus  (avec toutes les preuves que c’est vrai)  que la Terre est polluée; mais ce n’est qu’une APPARENCE: en RÉALITÉ elle est inchangée, aussi belle qu’au premier jour. Mais comment est-ce possible puisque nous avons des instruments qui mesurent la progression de la pollution? Simple: parce que nos instruments sont fabriqués grâce au mental (qui ne peut voir que les APPARENCES, et est incapable de voir la RÉALITÉ). C’est comme un masque plaqué sur un visage: le mental voit TRÈS BIEN tous les détails du masque, mais ne connaît RIEN du visage derrière.
 
 
Ce billet montre que ce n’est que la Vérité qui rend heureux; et puisqu’un monde totalement véridique n’est pas possible (pour le moment), pas surprenant qu’on ne puisse pas y être TOTALEMENT heureux (dans ce monde de crime, de haine et de violence on est parfois heureux et parfois non). On a vu aussi qu’on ne peut pas voir la réalité/vérité parce qu’on ne vit que dans (et qu’on ne voit que) une APPARENCE (un semblant déformé de la réalité). Dans la 4e (et dernière) partie de cette série –Un monde plus vrai- on verra POURQUOI on ne voit pas la RÉALITÉ/VÉRITÉ (c’est la même chose) et COMMENT on peut la voir.




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(2) La genèse du mensonge social

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Dans un précédent billet (Le mensonge social) nous avons vu que le mensonge est si avantageux que nous apprenons tous à mentir dès le plus jeune âge, et qu’ensuite cela nous sert toute la vie. Mais COMMENT cela commence-t-il, et surtout POURQUOI?
 
Tous ceux qui connaissent les stades du développement de l’enfant savent qu’avant l’âge de 1-2 ans le MOI n’existe pas: l’enfant veut ce que veut sa mère, est heureux quand sa mère est heureuse, pleure si elle triste, etc.; quand l'enfant commence à prendre conscience que sa mère et lui sont deux personnes séparées et qu’il peut avoir de l'influence sur elle et affirmer ce qu'il veut, alors commence l’apprentissage du mensonge (entre autres choses).
 
Pour combler ses besoins affectifs, il est prêt à tout, y compris mentir si nécessaire. S’il avoue avoir mangé le gâteau au chocolat que sa mère lui a pourtant spécifiquement défendu g[ateaude manger, sa mère ne l’aimera plus (croit-il). Alors, pour continuer d’être aimé, il lui dira ce qu’il juge nécessaire de lui dire, peu importe si c’est vrai ou non. Ce sera son premier mensonge, mais non le dernier, puisqu’il réitérera cela aussi souvent que besoin est, afin d’être  aimé. Pour comprendre cela il faut se souvenir que dire la vérité n’est pas sa priorité, ce qui est primordial, c’est d’être aimé.
 
Il faut aussi se souvenir que pour un petit enfant, sa mère est tout son univers, il n’existe rien en dehors d’elle pour lui: quand il a faim, c’est elle qui lui donne à manger; s’il a froid, elle l’habille; si c’est trop sombre, elle fait un simple geste et hop, les ténèbres se sont dissipées et ont fait place à la lumière. Bref, il est complètement dépendant d’elle pour tout. Et si un jour sa mère est fâchée (contre lui croit-il), c’est tout son univers qui le rejette; et ça c’est insupportable, d’où une angoisse terrible.
sourire de bébé
Alors pour “rentrer dans ses bonnes grâces” et être de nouveau le centre d’attention de son univers, il est prêt à TOUT: tenter de l’amadouer, rire, etc. S’il fait quelque chose qu’elle n’aimera pas, il ne faut surtout pas qu’elle l’apprenne; d’où: dissimulation, mensonge.
 
Puis les année ont passées et l’enfant a grandi; il est devenu… chacun de nous (ou plutôt chacun de nous a déjà été un enfant comme celui-là); et tout comme cet enfant, chacun a un besoin incorrigible d’être aimé. Bien sûr, nous savons depuis longtemps que l’univers ne se limite pas à notre mère, il y a tout un monde là, en dehors de nous, un monde peuplé de millions d’autres “MOI” comme moi, et qui peuvent être amicaux ou non (selon notre attitude croyons-nous), et notre personnalité s’est développée, nous  mettant à l’abri des circonstances, une sorte de “carapace  psychologique” s’est élaborée avec les années, nous protégeant des chocs du monde.
 
Mais cette carapace qui nous protège des chocs du monde” nous isole du même coup DU MONDE. Et puisque chacun des autres a aussi cette carapace qui le protège et l’isole, nous ne sommes pas capables de COMMUNIQUER directement; si nous voulons communiquer avec lui, nous devons lui PARLER (et il doit nous écouter); s’il est trop loin, nous avons besoin d’un téléphone; pour voir à distance, il faut la télévision; nous sommes incapables de comprendre les animaux, etc.; bref dans la carapace (= notre tête) RIEN ne communique directement, nous avons besoin d’un artifice (téléphone, télévision, etc.) sinon 7 milliards de personnes sont SEULES dans LE monde, chacune dans sa carapace.
 
Alors nous essayons d’avoir la meilleure attitude possible pour qu’on nous trouve sympa (ou le moins antipathique possible), tentons –parfois avec succès, d’autres fois, en vain- d’être “pas trop dérangeant”, d’être “dans le moule”, faire ce qu’on attend de nous (faire un compliment à notre chérie, s’excuser auprès de notre patron ou se justifier au policier), de façon à “être aimé”, “être accepté”, “ne pas être rejeté”, “être OK”: c’est plus important pour nous que dire la vérité ou mentir.
 
Pourtant nous ne nous attendons à rien que de très normal: être aimé (apprécié, estimé, etc.). Et ce monde ne nous donne pas cela (ou si rarement). Alors, déçus/trompés par ce monde qui ne nous apprécie pas, nous rejetons ce monde même qui nous rejette. Mais c’est MAL VU.
 
Nous savons maintenant POURQUOI c’est si important pour nous d’être aimé. Dans le 3e article de cette série (Le “vrai” mensonge) nous verrons COMMENT c’est possible.
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(1) Le mensonge “social”

doigts croisés

 


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On croit généralement que mentir, c’est dire quelque chose de faux; or c’est beaucoup plus complexe que ça, comme nous allons le voir aujourd’hui. On croit même que “Le mensonge est le contraire de la vérité”. Mais on doit admettre qu’on ne sait pas vraiment ce qu’est la vérité. De plus vérité et mensonge varient selon les époques, ce qui fait que ce qui a déjà été vrai est peut-être faux aujourd’hui. Alors, on n’est pas plus avancé.
 
Tout ça suppose qu’il y a une telle relativité/interdépendance entre vérité et mensonge qu’on ne sait pas vraiment si telle ou telle chose est vraie ou fausse (parfois c’est vrai et parfois non). Il en découle qu’il est IMPOSSIBLE de porter un jugement sur qui que ce soit puisque ce qui est vrai pour moi n’est pas nécessairement vrai pour lui (en d’autres mots, ce qui est faux pour soi est peut-être vrai pour quelqu’un d’autre).
 
PAROLES2Il faut savoir qu’il y a deux sortes de mensonges: le “vrai” mensonge (c.a.d. le mensonge philosophique) et celui que j’appelle le mensonge “social”. Aujourd’hui je ne parlerai que du mensonge social. Le but du mensonge social est double: pour mettre l’autre en valeur, ou pour se mettre en valeur; autrement dit ou bien je veux faire plaisir à l’autre ou bien je veux lui plaire (ou ne pas lui déplaire), tous deux faisant partie des interactions sociales normales. Le dicton qui dit que “Toute vérité n’est pas bonne à dire” fait allusion au mensonge social.
 
Bien que le mensonge ne soit pas bien vu, on peut dire que tout le monde ment, tous les jours, et ce depuis un très jeune âge; c’est donc une chose NORMALE, et personne ne pourrait vivre mensongesans mentir. En fait si hypothétiquement le monde était complètement vrai, sans aucune trace de mensonge nulle part, ce serait un monde très insupportable. Alors, inutile de se confesser au prêtre, “Mon père, je m’accuse d’avoir menti”: TOUT LE MONDE MENT, ce qui ne serait pas normal, c’est de ne jamais mentir.
 
Le mensonge a beaucoup été étudié. Des générations de philosophes et de  psychologues se sont penché sur lui et peuvent vous dire son origine et ses manifestations. Mais on fait rarement la distinction entre mensonge “social” et “vrai” mensonge, ce qui est à l’origine de graves malentendus.
 
Il ne serait pserpent4as possible de vivre en société en ne disant strictement que la vérité.  Par exemple, si ma femme porte une nouvelle robe et me demande ce que j’en pense, j’ai intérêt à ne pas lui répondre “Ah ça ne va pas du tout, chérie: ça te grossit!”. C’est peut-être vrai, mais ce n’est pas ce qu’elle désire entendre et je risque de dormir sur le canapé ce soir. Par contre si je lui dis “elle est superbe, chérie, tu es ravissante”, ça lui fera plaisir et du coup elle sera mieux disposée à mon égard; ce n’est pas la vérité qu’elle désire entendre, c’est quelque chose qui lui fera plaisir. Ça ne fait pas de moi un menteur, simplement quelqu’un de “diplomate”.
Si j’analyse la situation, je me rends compte que je n’ai pas dit la vérité parce que je ne voulais pas qu’elle se sente mal ou qu’elle se sente blessée. C’est donc POUR ELLE que j’ai dit ce mensonge, et on peut dire que, dans ce cas, mon mensonge est une preuve d’amour (plaisanterie douteuse).
 
Mais le mensonge n’est pas toujours aussi désintéressé. Par exemple, si mon patron me dPVemande pourquoi je ne travaille pas, je ne vais pas lui répondre “Parce que ça ne me tente pas”. Il risquerait de me f… à la porte. Au lieu de cela, je bafouille une excuse quelconque, et tout rentre dans l’ordre. Ou encore, un policier m’arrête parce que n’ai pas fait un stop obligatoire: “Oh, il y avait un stop? Ah, j’vous jure que je ne l’avais pas vu”. Ça ne m’évitera pas d’avoir une contravention, mais au moins en justifiant ce petit délit, j’ai l’impression de ne pas perdre la face.
 
Ces quelques exemples montrent bien que notre vie est truffée de mensonges, somme toute assez innocents et sans réelles conséquences autres que de rendre ma vie plus facile. Je les appelle les “mensonges sociaux” car ils permettent une vie en société relativement harmonieuse: ils visent à maintenir (ou à rétablir) l’équilibre d’une situation de la vie.
 
Si j’agis ainsi, c’est parce qu’IL Y DES AVANTAGES CERTAINS À DIRE DES MENSONGES (sinon je serais bien stupide de mentir, non?) En fait, mentir est si important que tout le monde apprend à le faire dès le plus jeune âge. Il est donc intéressant de chercher à savoir POURQUOI je mens, car je fais alors des découvertes très intéressantes sur moi et les autres: je m’aperçois que c’est parce que j’ai besoin de l’approbation (ou l’estime) des autres –et plus ces “autres” sont proches, plus il est important pour moi d’avoir leur estime.
 
Nous apprenons très tôt que nous avons avantage à mentir et cette habitude perdure toute la vie. Dans le prochain billet (La genèse du mensonge social) nous verrons comment et pourquoi cela se développe.
 
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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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